Dans le monde, 28 millions de personnes vivent dans des conditions de travail considérées comme de l’esclavage moderne. C’est aussi le cas des 100 000 travailleurs de Huelva, en Espagne, qui récoltent des fruits d’une valeur d’un milliard d’euros chaque année. Leur vie quotidienne est marquée par la pauvreté, le dur labeur, le manque de soins de santé, l’exploitation sexuelle et l’absence de perspectives. 100 000 destins individuels qui ont une chose en commun : ils ont quitté leur patrie pour une vie meilleure – et ne l’ont pas trouvée. Parallèlement aux histoires des migrants, une doctorante suisse étudie les conditions de travail et les conséquences sur la santé de ces situations de vie précaires. Les conversations qu’elle a eues avec des représentants des syndicats, du journalisme, de la politique et du monde universitaire montrent qu’il n’y a pas de solutions simples. L’Espagne, l’UE, les grands distributeurs et autres profiteurs ne semblent pas vouloir changer quoi que ce soit.