Soirée spéciale
STYX
mercredi 14 novembre 2018 à 18h45
suivie d’une discussion avec :
Julie Melichar : responsable mobilisation citoyenne
et communication pour Sos Méditerranée Suisse,
présente à bord de l’Aquarius en juin et août 2018
en présence de :
et communication pour Sos Méditerranée Suisse,
présente à bord de l’Aquarius en juin et août 2018
Lorenzo Valmontone, photographe et réalisateur
modérée par Florence Michel de Trigon-Film
EN SALLE DÈS LE MERCREDI 7 NOVEMBRE 2018
TICKETS EN VENTE EN LIGNE OU À LA CAISSE
STYX |
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Rike est médecin urgentiste à Cologne. Pour ses vacances, elle s’offre une croisière en solitaire, depuis Gibraltar vers l’île d’Asuncion au milieu de l’Atlantique. Au large de la Mauritanie, elle est tirée de sa solitude par des appels de détresse d’un chalutier débordant de passagers. Wolfgang Fischer délaisse l’accessoire pour montrer la réalité des «sauvetages» en mer. Électrochoc garanti. Styx débute de la plus étrange des manières, suivant un couple de singes habitant le rocher de Gibraltar sur fond d’une musique méditative. Images paisibles et poétiques qui vont vite laisser la place à celles d’un accident en plein Cologne. Une femme médecin organise les secours et suit le blessé dans son parcours vers l’hôpital. Changement de décor, la même femme organise une croisière en voilier vers l’île d’Asuncion. Cette première partie a beau avoir l’aspect sec d’un documentaire, on ne peut s’empêcher d’être fasciné par la précision, la méticulosité, de chaque geste de Rike, comme médecin, comme marin. Tout est organisé et rangé à sa place sur le voilier et même une tempête n’arrive pas à déstabiliser la jeune femme qui savoure déjà dans des livres son futur séjour sur Asuncion. L’atmosphère change du tout au tout lorsque Rike aperçoit un chalutier au large. La proximité acquise auparavant vis-à-vis du personnage, dans l’espace confiné du voilier, produit alors son effet, l’identification à la jeune femme est quasi totale. Et comme elle, face au drame qu’on voit se dérouler sous nos yeux, on a le sentiment de perdre nos repères. La tension dramatique atteint un paroxysme qui va s’installer pour ne plus lâcher le spectateur. Non pas qu’il y ait un véritable suspens sur l’issue finale, mais plutôt les multiples irrésolutions, hésitations, indécisions, de notre protagoniste ne sachant plus trop comment répondre à la situation. Suzanne Wolff a une présence extraordinaire, le fait qu’elle soit elle-même un marin confirmé, ajouté à son talent d’actrice, y est pour beaucoup. Avec elle, Rike devient un personnage de référence. Le jeune Kényan Gedion Oduor Wekesa, qui joue le seul réfugié atteignant le voilier, crève aussi l’écran. Les deux font de Styx un film d’action, une fiction peut-être, mais qui a valeur de témoignage. |